
Avez-vous déjà commandé une pizza comme récompense après une journée stressante ? ou vidé un paquet de biscuits pour apaiser un coup de blues ?
Si c’est le cas, rassurez-vous : vous êtes loin d’être seul·e. Beaucoup de personnes se tournent vers la nourriture pour se réconforter face aux difficultés du quotidien. C’est une réaction humaine… mais elle peut devenir problématique si elle se répète trop souvent.
Une solution… de courte durée
Le problème, c’est que ces aliments ne sont qu’une solution temporaire. Ils comblent un vide. Ils apportent un soulagement immédiat. Mais cet effet ne dure pas.
Il laisse souvent place à un sentiment de culpabilité, voire de honte. La frustration de ne pas avoir su « résister » à ces aliments que l’on sait être mauvais pour notre santé et notre ligne.
Et c’est ainsi qu’un cercle vicieux peut s’installer : émotions – nourriture – émotions – nourriture…
Ce cycle peut entraîner une prise de poids, déséquilibrer votre métabolisme et même développer certaines maladies chroniques comme les maladies cardiaques et le diabète de type 2, sans parler de troubles du comportement alimentaire.
Or, pour faire face aux aléas de la vie, votre corps – et votre cerveau en particulier – a besoin d’un carburant de qualité. Ce que vous mangez influence directement votre énergie, votre humeur, vos facultés cognitives et votre clarté mentale.
La psychologie nutritionnelle, un domaine en plein essor, met aujourd’hui en lumière les liens étroits entre alimentation, émotions et comportement. Pour faire simple, ce que vous mangez influence directement la structure et le fonctionnement de votre cerveau, et donc, votre humeur. Et vice versa (lien étude).
Être attentif à sa faim
Commencez par observer ce qui déclenche votre faim car on peut facilement confondre la faim physique et la faim émotionnelle. est-ce un véritable besoin physiologique ou une envie dictée par une émotion ? Comment vous sentez-vous après avoir mangé ?
Prenez le temps de manger lentement, sans distraction. Portez attention aux goûts et aux textures des aliments, à votre sensation de satiété. Certaines personnes trouvent utiles de ralentir la mastication – mâcher 5 fois de plus chaque bouchée.
Et surtout, commencez à explorer d’autres manières de gérer les émotions, sans passer systématiquement par l’alimentation.
Gérer son stress autrement
Changer ses habitudes demande du temps et de la bienveillance envers soi-même. L’objectif n’est pas d’interdire ou de contrôler, mais d’élargir vos outils face au stress.
Tenez un journal, lisez quelques pages d’un livre, écoutez de la musique apaisante, pratiquez la respiration consciente ou allez marcher.
Bougez votre corps, même doucement, peut avoir un effet très bénéfique. La marche, le yoga, la course ou toute autre activité physique peuvent vous aider à libérer les tensions et à retrouver un certain apaisement.
En résumé
La nourriture peut temporairement apaiser vos émotions, mais elle ne résout pas le problème sous-jacent. Pour sortir de la faim émotionnelle, il est essentiel d’identifier les émotions qui vous traversent, de les accueillir sans jugement, puis de construire une réponse, plus saine, alignée avec vos véritables besoins.
Des approches comme l’alimentation intuitive offrent des pistes concrètes pour retrouver une relation apaisée avec votre assiette, loin de la culpabilité et des automatismes.
Parce que manger ne devrait jamais être une source de frustration ou de culpabilité !
Pour aller plus loin
Si vous souhaitez approfondir cette réflexion et retrouver une relation plus sereine, plus libre avec votre alimentation, je vous invite à découvrir mon livre sur l’alimentation intuitive publié aux Éditions Larousse.
Vous y trouverez des repères concrets pour mieux comprendre vos signaux de faim, sortir des schémas de contrôle ou de compensation, et apprendre à écouter votre corps avec bienveillance.
Ce n’est pas une méthode miracle, mais un guide pour vous aider à vous réconcilier avec votre assiette… et avec vous-même.