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La grossophobie, c’est quoi ?

LA GROSSOPHOBIE, C’EST QUOI ?

Soyons réalistes, notre société est hostile envers les personnes fortes ! On félicite la minceur alors que le surpoids est stigmatisé. 
La mode crée bien sûr beaucoup de problèmes. Des personnes minces et des personnes grosses peuvent porter le même vêtement et être perçues différemment. 
Quand on voit une femme mince portant un pantalon de yoga, on va penser qu’elle se rend à la salle de sport. Si cette personne est obèse, on aura tendance à penser qu’elle est paresseuse et qu’elle ne fait pas d’effort pour s’habiller.

Mais le problème est bien plus global que cela. Les personnes obèses sont purement et simplement marginalisées car l’embonpoint est considérée comme un choix ou un échec moral, un facteur qui pourrait être « facilement » changé avec suffisamment de travail et de détermination.

La grossophobie fait ainsi référence à toute forme d’aversion ou de discrimination contre les personnes en surpoids. Cela englobe malheureusement plein de choses, notamment tous les préjugés liés au poids, comme l’idée que les personnes ayant un poids élevé seraient paresseuses, moins intelligentes ou même dégoûtantes…

UNE ERREUR INITIALE

L’affirmation selon laquelle un indice de masse corporelle (IMC) élevé entraînerait des effets néfastes sur la santé est exagérée. C’est en fait bien plus compliqué que cela.
En fait, c’est l’activité physique qui est le facteur déterminant pour établir l’état de santé d’une personne.
Une personne peut être en surpoids alors qu’elle fait du sport régulièrement. Cette personne en surpoids peut être en meilleure santé qu’une personne mince qui ne fait pas de sport. 
D’ailleurs, l’excès de nourriture n’est vraiment pas la seule raison possible pour expliquer le surpoids. 
La préférence pour les physiques sveltes est, avant tout, esthétique. Le motif médical n’est vraiment pas une bonne excuse. L’essentiel est là : L’IMC est une mauvaise mesure de l’état de santé d’une personne. Et on ne peut pas connaître l’état de santé d’une personne en observant uniquement sa taille.

Les dangers de la grossophobie

Les effets néfastes de la grossophobie sont une constante pour les personnes au corps plus large. Mais ils sont plus intenses à l’encontre des femmes.
La réalité vécue par une personne en surpoids est trop souvent faite de honte et de douleur quand la personne intériorise l’idée qu’elle vaut moins qu’une autre à cause de son poids.
Vivre au quotidien avec des discriminations et une honte persistante crée un stress qui atteint la santé au fil du temps. 
Alors pour améliorer le quotidien des personnes en surpoids, je vous propose de nous arrêter sur trois comportements particulièrement néfastes.

1. Les abus de langage

La grossophobie peut se manifester sous la forme de micro-agressions classiques : « Vous avez un si joli visage. » Avec pour non-dit : « En revanche ton corps, pas tant que ça. »
« Vous avez perdu du poids,  non ?» semble plus anodin, mais il crée en fait le sentiment désagréable que les gens surveillent et jugent votre corps.
Faites-vous une règle de ne pas utiliser un langage qui se concentre sur votre poids ou celui des autres. 
Nous n’avons aucune idée de ce que vit une personne, si elle a honte de son corps ou si elle tente de guérir d’un trouble alimentaire. 
Lorsque nous cessons d’utiliser ce genre de langage, nous créons un environnement dans lequel les personnes de toutes tailles peuvent coexister sans se sentir surveillées par leur poids.

2. Les conseils non sollicités

Ce type de comportement est d’autant plus choquant qu’il provient le plus souvent de personnes bien intentionnées, de la famille en particulier.
Beaucoup de gens pensent que le fait de donner un conseil va aider la personne obèse. Mais c’est tout le contraire. En fait, vous culpabilisez et vous stigmatisez cette personne.
Faites-moi confiance. La plupart des personnes en surpoids ont déjà essayé tous les types de régimes imaginables. Ce genre de conseil est à proscrire immédiatement !

3. La discrimination médicale

Une triste réalité : Le corps médical refuse souvent de traiter correctement les personnes obèses, en insistant sur le fait que si elles perdent du poids, le problème – quel qu’il soit – disparaîtra tout simplement. 
La discrimination médicale entraîne des retards de diagnostic et de traitement, et une détérioration de la santé à long terme. 
Cet état de fait malheureux est particulièrement important si vous êtes le parent d’un enfant en surpoids. Ne confiez pas aveuglément votre enfant à un médecin, un psychologue ou un nutritionniste qui préconiseront un régime pour régler tous ses problèmes.

À ce propos, il y a un second point qui me choque en tant que nutritionniste : La perte de poids est toujours considérée comme positive, quelle que soit la manière dont elle est obtenue.
Bien entendu une telle affirmation est fausse, archi fausse ! Selon les situation, une perte de poids peut être très dangereuses pour la santé. Un régime restrictif peut avoir plein de conséquences catastrophiques, en particulier chez un enfant. 

En conclusion

Les personnes grosses subissent de multiples discriminations au quotidien qui peuvent avoir de graves conséquences sur l’emploi, l’éducation, les relations sociales et l’accès aux soins.
Plutôt que d’essayer de faire en sorte que les gens se conforment à une norme de poids subjective, nous pouvons faire beaucoup plus pour améliorer les résultats en matière de santé en nous attaquant à des problèmes systémiques tels que le manque d’activité physique ou une alimentation pas suffisamment équilibrée. 

Une chose est sûre, ce n’est pas en stigmatisant les personnes en surpoids que nous y arriverons ! 

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